Publié dans Politique

Première Guerre mondiale - 2 500 Malgaches morts pour la France

Publié le vendredi, 11 novembre 2022

Le monde a commémoré, hier, l’armistice du 11 novembre 1918. Cet acte signe la fin de la Première Guerre mondiale. Plusieurs cérémonies officieles ont eu lieu à Madagascar. La principale s’est tenue au Lac Anosy, en présence du ministre de la Défense nationale, le Général de corps d’armée, Richard Rakotonirina, et de l’ambassadeur de France à Madagascar, Arnaud Guillois. Une gerbe commune a été déposée sur le monument en mémoire des soldats tombés lors de cette guerre dite la Grande guerre. Une réception s’est tenue ensuite à la Résidence de l’ambassadeur de France. 34 000 jeunes malgaches avaient été enrôlés durant la Première Guerre mondiale et ont rejoint le front, selon l’ambassadeur de France, à l’occasion de son discours durant cette réception. 

2 500 au final ont été déclarés morts pour la France, ajoute-t-il, soulignant que ces jeunes malgaches sont « morts pour la liberté ». La liberté du monde et de l’occident sans doute. Pour beaucoup, la principale raison de la participation des Malgaches est surtout l’espoir d’une liberté pour leur pays alors colonie française. L’après-guerre n’aura, cependant, pas eu l’effet libérateur de l’armistice pour Madagascar qui n’est devenue indépendante qu’en 1960. Environ 50 000 autres jeunes ont pris part à la Seconde Guerre mondiale de 1939 à 1945 avec, pour beaucoup, l’espoir principal de cette libération du joug colonialiste à l’issue de la guerre. Une libération qui n’est toujours pas totale jusqu’à aujourd’hui en 2022. 

Une partie de Madagascar reste toujours entre les mains de la France. Les îles Eparses sont devenues de facto françaises en 1897, lorsque Madagascar « et ses dépendances » deviennent une colonie française. Depuis 2005, les Eparses font partie des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Si Madagascar accède à l’indépendance en 1960, ses « dépendances » restent sous souveraineté française. Suite à une décision unilatérale de la France. C’est à partir de 1973 qu’Antananarivo demande la restitution des Eparses, arguant que le processus de décolonisation a été incomplet. 

Les revendications de Madagascar sont portées jusqu’aux Nations unies qui votent des résolutions non-contraignantes demandant notamment au « gouvernement français d’entamer sans plus tarder des négociations en vue de la réintégration des îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India lesquelles ont été  séparées arbitrairement de Madagascar ». Antananarivo continue de mettre en avant ces résolutions. Paris continue, quant à elle, d’y répondre par la sourde oreille. Une commission mixte est en place pour discuter de l’avenir de ces îles. Mais pour l’heure, l’idée d’une restitution pure et simple des îles à Madagascar semble exclue par les Français. 

 

La Rédaction

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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